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3 novembre 2013 7 03 /11 /novembre /2013 15:35

Ma Bro Ar C'hap gwechall- Suite 3

37-Guezno

Le personnage, son histoire et son oeuvre (référence: le conventionnel Guezno du Finistère: Jean Savina).

Le jacobin sans tâches (Charles Le Goffic)

L'ouvrage cité en référence, intégralement consacré à Guezno, comprend 160 pages. En conséquence, je ne parlerai que de l'essentiel, ce qui me paraît le plus remarquable.

Le nom de Guezno est très connu dans le Cap-Sizun, mais peu de gens savent que ce nom était porté par deux frères: Mathieu, le conventionnel qui vota la mort de Louis XVI, et Joseph qui fut maire d'Audierne de 1801 à 1816. Une rue d'Audierne porte le nom de Guezno, mais il n'est pas précisé duquel il s'agit. Peut-être les deux. En effet, sur le document de référence on peut lire:

"Les Guezno furent de véritables bienfaiteurs d'Audierne. Grâce à eux la ville fut transformée. En 1808, de grands travaux furent faits aux chemins vicinaux. Ces chemins entretenus jusque là par les riverains, chacun au droit de ses propriétés furent refaits;

Une nouvelle route fut percée vers le Raz, entre Kerivoa et le lavoir"

Il s'agit donc de la rue baptisée aujourd'hui rue du 14 juillet, que je connais particulièrement pour y être né et y demeurer. Fort heureusement, je dispose d'un autre accès pour accéder à ma modeste maison (qui me vient de mes parents) car je ne peux m'empêcher de faire quelques remarques:

- Cette route aura donc bientôt 200 ans

- Elle est actuellement bordée de maisons de part et d'autre, ce qui rend impossible tout élargissement. Les autorités départementales viennent d'y faire des investissements: revêtement et surtout matérialisation de stationnements. Pour autant, cette voie n'est pas adaptée à une circulation dense, car les problèmes découlant de la traversée d'Audierne sont insolubles. L'agglomération en elle-même, ainsi que le pont franchissant le Goyen pour rejoindre Plouhinec, constituent des goulots d'étranglement, et génèrent des bouchons particulièrement visibles en période touristique.

- A l'époque de sa construction, il n'y avait pas de voitures, mais des chevaux, des tombereaux et des chars à bancs

- Elle constitue encore aujourd'hui, l'itinéraire principal qui mène à la Pointe du Raz ( 1 million de visiteurs par an certaines années):

En conséquence, on peut se demander si les responsables d'hier, dont certains sont peut-être encore responsables aujourd'hui, qui ont fait capoter tous les projets successifs et cohérents visant à traiter les problèmes de circulation inhérents à notre époque, n'ont pas manqué d'objectivité, de réalisme et de clairvoyance, en ignorant les rudiments de la prospective. A moins qu'ils n'aient choisi de privilégier l'intérêt particulier de certaines causes irréalistes au détriment de l'intérêt général. Il s'avère en effet que cette route n'est plus en mesure d'assurer sa mission d'itinéraire principal vers la Pointe du Raz. Je serai amené à parler plus loin de l'économie locale qui est la conséquence d'une situation donnée. Toute conséquence a une ou plusieurs causes: certaines peuvent être conjoncturelles, d'autres structurelles. La situation particulière de la route de la pointe du Raz en est peut-être une dans la traversée d'Audierne. Cela n'avait pas échappé aux maquisards , au cours de la 2ème guerre mondiale. La situation actuelle est sans solution, mais il aurait peut-être fallu prévoir !!! J'y reviendrai car nous parlons de Guezno. pour autant, il n'est pas interdit de parler d'histoire locale et même du lavoir précité.

Ce lavoir donc ! (cf: bulletin paroissial d'Audierne de juillet-août 1990) sous la plume d'Emile Guibourg, dentiste honorablement connu, érudit local, aujourd'hui disparu). Il s'agit sans doute de "Lenn a Moalic" qui n'existe plus, dont l'emplacement est actuellement occupé par une banque (BPBA). Monsieur Guibourg a écrit:

"A ce moment là, la rivière du Goyen qui allait jusqu'au Lenn, en face de Donnart pâtissier. Comme preuve, le petit génie qui a trouvé une pierre garnie d'anneaux d'amarrage. C'était le vieux port d'Audierne. La maison du Tiern était sur la rive, en haut de la colline...La maison Kérisit photographe était sur le bord du quai, et à côté, la rue était une cale. Les maisons Bonizec, Pacaud, CIO, ont été bâties sur l'emplacement de la rivière, comme les maisons de l'autre côté de la rue Victor hugo, l'hôtel de France, la maison Pichavant, sont à moitié sur le sable. La limite du port était la rue pavée qui se trouve derrière la boulangerie Bosser, et de l'autre chez Catena autrefois. Le fond de la rivière, le roc est à 30 mètres au pont d'Audierne, et était à 16 mètres quand on a construit le premier port".

Dont acte !!

Avec un peu plus d'humour, le bulletin municipal d'Audierne (n°13) publie sous la plume de Paul Cornec la copie d'un article intitulé "les 3 prisonniers du garde-champêtre". Il est question d'une opération dite "diskarza ar zaill, soit vider le seau", qui se déroule à "Lenn Ar Moalik". C'était au temps des lavoirs, avant la machine à laver. Deux orthographes pour un lavoir, que les gens de ma génération ont bien connu. Il recevait les eaux du ou des ruisseaux provenant du "Stiry" et de "Kerbuzulic". Le mot Stiry a été orthographié avec un Y dans le bulletin précité. Par contre, le bulletin municipal n°7 qui a étudié la toponymie locale l'écrit avec un I. A chacun son point de vue qui n'empêche pas la terre de tourner. Mais, je dois signaler que autrefois, quand on utilisait plus les noms de quartiers que les noms de rues, on écrivait Stiry. Pardon pour cette précision qui peut paraître anodine. Je précise que je suis né au Stiry, que j'y ai grandi, et que le dictionnaire breton-français (Roparz Hémon-éditions Al Liam), désigne la rivière comme étant le "Stêr", pluriel "Stêriou". Quant à la version français-breton , elle dit que le ruisseau s'appelle "Gouër","Gwaz-dour" ou 'Gwaz-reden". J'ajoute que je possède un agrandissement du plan cadastral d'Audierne datant du temps de l'élaboration du plan d'occupation des sols. On y trouve les mots "Stiry" et "Roz Stiry". La référence en la matière se trouve dans l'ouvrage de Jean-Marie Plonéis: "la toponymie celtique". Je lis page 160:

" Ster est d'un emploi courant dans les parlers du sud du domaine bretonnant. Le mot est féminin....Malgré les apparences, le STEÏR, affluent de la rive droite de l'Odet, n'a rien à voir avec "Ster".

Voilà où nous a mené Guezno, mais il s'agit du Guezno d'Audierne. Alors, continuons à étudier l'oeuvre du et des personnages, en regardant encore cette rue au nom chargé d'histoire révolutionnaire, la rue du 14 juillet. Qu'est-elle devenue ? Elle a fait l'objet d'un poème publié aux "Petites publications d'Arts Pont", écrit par Christine Lapostolle de Pont-Croix (comme l'édition). Quelques photographies permettent de revoir avec émotion: la cabane du coiffeur (Jean Lebeul), la glacière du député Miossec, et quelques autres paysages de nature à déclencher les foudres des écologistes. Mais écoutons la poétesse:

14 juillet, la route du Raz

du 14 juillet à Audierne....rue délabrée

Dangereuse pour le piéton...une rue sinistre

La colline s'appelle le "Roz Stiry"

Descendre à six heures du matin

Prendre le car pour Quimper, le train pour Paris

Faire attention aux ronces qui débordent

Sur la route dans la nuit...Des barrières sur la rue, des rubans

Rayés de rouge et blanc pour indiquer au passant

De changer de trottoir, Le mur gonflé d'humidité se fissure

ça pourrait s'écrouler...Au milieu de la friche...Des enclaves cultivées..

Les vieilles dames avec leur cabas, se plaignent de la pente

Et des dangers de la circulation, il faudrait mettre des feux

Il faudrait des ralentisseurs, des miroirs, des panneaux

Un jour il y aura un accident

...Avec le nom de la colline le "Stiry", je l'ai dit

Virage, trottoir étroit, passage difficile

Les ronces retombent en masse, le long de la muraille

 

Ci dessous: vue de la rue du 14 juillet à Audierne

 

Deux lavoirs dans la rue du 14 juillet à Audierne. Restaurés par les scouts de France voici quelques mois, ces lavoirs sont tombés en désuétude faute de suivi d'entretien. Ils figurent cependant au programme du circuit des lavoirs, dans le cadre de la découverte des vieux quartiers et promenades à pied dans Audierne pour faire apprécier les vieux quartiers.

******

Guezno, Mathieu comme Joseph, ne pouvaient sans doute pas imaginer que leur oeuvre, leur réalisation, inspirerait un jour une poétesse. D'aucuns diront que les poètes voient parfois des choses qui n'existent pas . Dans ce cas, il suffit de vérifier pour constater que les Guezno pourraient se retourner dans leur tombe, d'autant que des déchets de sépultures ont été enfouis sans scrupules, dans une parcelle bordant cette rue au nom chargé d'histoire. Modernité peut-être. A moins que...!!! Car l'accident a déjà eu lieu !!!! A suivre !!! La poétesse avait vu juste !!!! Et les ronces continuent à tomber !!

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"Je n'ai servi la liberté que pour elle-même , et dans la seule vue d'être utile à mes compatriotes. Aucun sentiment d'ambition personnelle n'a dirigé ni déterminé mon action. aussi suis-je sorti de fonction tel que j'y étais entré". Signé: Mathieu Guezno

Quel beau sujet de dissertation et de réflexion, pas exclusivement pour les lycéens, mais aussi pour tous ceux qui, aujourd'hui, sont confrontés à l'exercice de la responsabilité dans le Cap-Sizun, exercice pour lequel ils se sont portés volontaires et ont été légitimement élus, donc désignés par les suffrages de leur concitoyens, avec une obligation de résultat. Lisez Guezno Messieurs!!! Mais, je m'adresse aussi aux grincheux qui me lisent. Oui, oui, je vous entends et je vous réponds:

"Un livre vous déplaît ! Qui vous force à le lire" (Boileau- Satires)

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Mathieu Claude Guezno naquit à Audierne le 17 février 1763, ville dans laquelle son père Claude Charles Marie, sieur de Botsey était négociant. Les Guezno, originaires du pays de Carhaix (apparentés à la famille de La tour d'Auvergne) appartenaient au milieu du XVIIIème siècle à la petite bourgeoisie. Sa mère, Marie-Jeanne Berriet appartenait également au milieu du négoce et des armateurs (Famille Berriet de Kerandraon, demeurant dans une des plus belles maisons de la "Grande rue " à Audierne (aujourd'hui rue Pasteur) et possédant 2 maisons dans la rue "Coste Cleden" (aujourd'hui Guezno).

La famille Guezno compte 6 enfants, dont 4 meurent en bas âge. Ne survivront que Mathieu-Claude, le futur conventionnel et Joseph-Marie, futur maire d'Audierne et notaire. Mathieu parle le breton, appris au contact des enfants de marins. Instruction élémentaire à Audierne, collège de Quimper où il a comme condisciple Tréhot de Clermont déjà cité à propos de cahiers de doléances de Pont-Croix. Son père meurt en 1774. Les temps sont durs et les affaires languissent. Guezno a très vite la vocation du négoce, mais les évènements vont en décider autrement en le mêlant aux affaires publiques dès l'âge de 25 ans. En 1788, on le trouve à la trêve d'Audierne avec François Marie Delécluze et Christophe-Léon Delécluze dit de Trévoédal, frère du précédent, tous deux négociants dans la ville; Il est le plus jeune et le plus actif au sein de ce corps politique. C'est lui qui rédige le projet de cahiers de doléances, qui sera adopté à l'unanimité.

Le comité permanent d'Audierne comprend aussi Dumanoir, le futur premier maire, Jean Magadur de Kervréach-Izella [ Kervréach du bas (le nom de Magadur est toujours porté dans ce quartier) et Mathieu Alanou de Kervréach-Huella (Kervréach du haut)- (la propriété de mes parents est construite sur un terrain acquis en 1927 auprès de Alanou Marie Catherine Julie Augustine, demeurant à Kervréach Huella, qui le tenait de son père Jean-Guillaume Alanou. Ce nom n'est plus porté dans le quartier à ma connaissance ].

La milice d'Audierne est commandée par François Marie Delécluze. Guezno commande la 1ère compagnie.

La première municipalité d'Audierne est élue le 31 janvier 1790, à l'assemblée générale qui se tient au réfectoire des "Capucins". ( je reparlerai des Capucins, magnifique propriété de 4 hectares, propriété privée, au sein de laquelle la ville disposait d'une surface acquise pour construire un foyer-logement. Cette enclave a été revendue récemment à un particulier. Pourquoi ??)

Le premier maire d'Audierne, Monsieur Dumanoir est élu à l'âge de 80 ans. (Sa tombe se trouve au cimetière de la ville, à l'angle sud-ouest, près de celle de Guezno et de la chapelle appartenant à la famille de Louis Joseph Marie Le Duff de Mesonan, un proche de Napoléon III, qui deviendra également maire d'Audierne de 1857 à 1871). Guezno est élu procureur-syndic, fonction dans laquelle il veille à la bonne gestion municipale, avant d'être appelé à l'administration du département, où il représente le district de Pont-Croix. La constitution civile du clergé (12-7-1790) lui vaudra de participer à la chasse des prêtres réfractaires ( que l'on retrouve dans l'histoire des Capucins), et à la vente des biens du clergé .

Guezno n'est pas antireligieux, seulement convaincu que christianisme et révolution ne sont pas contradictoires.

Il est élu député de la Convention le 2 septembre 1792, à Brest, et sera classé "montagnard" après avoir sympathisé avec les "Girondins". Il vote la mort de Louis XVI et se justifie:

"Je ne puis refuser d'obéir au cri impérieux de ma conscience.

Je vote donc la mort de Louis"

En 1794 (10/1-21/7), le comité de salut public l'envoie en mission à Rochefort. Mission: remise en ordre de la marine. Il maintient la discipline sans rigueur inutile. toujours en 1794, on le retrouve encore en mission à l'armée de Hoche qui opère contre les Chouans et les Vendéens. Il croyait que la liberté religieuse était une condition nécessaire et peut-être même suffisante pour amener la pacification. A cet effet, il protégeait l'exercice du culte, espérant qu'à force de tolérance religieuse on arriverait à séparer la cause des prêtres de celle des nobles, ouvrant à la fois les temples et les prisons.

Le traité de La Mabilais signé le 20 avril 1795, reconnaît le libre exercice du culte.

Guezno, toujours chez Hoche, est ensuite mêlé à l'affaire de Quiberon (débarquement des émigrés le 27 juin), tout en suivant les affaires économiques ( par arrêté du 18 mai, il ordonne de terminer le phare de Penmarch et y nomme un gardien).

Rentré à Paris en 1795, il entre aux Cinq-Cents, siège aux Tuileries à 32 ans et soutient le Directoire contre les intrigues royalistes, tout en s'inquiétant du pouvoir militaire en préparation (Bonaparte). Contre le vent de l'histoire, il ne peut rien, et retourne à la vie privée en 1798, à Audierne, où il est nommé receveur des douanes (date indéterminée).

Audierne est pauvre: quais en ruines, pavage des rues à refaire, les Capucins ont été achetés par Delécluze qui y installe ses magasins. la révolution est close, la république est morte. L'Empire arrive: Austerlitz, 2 décembre 1805 (modèle de bataille, commémorée depuis chaque année par les Saints-Cyriens. En 2005, les responsables ont préféré être présents à la commémoration de Trafalgar qui est une défaite).

Joseph Guezno, le frère de Mathieu est nommé maire d'Audierne le 27 juin 1800. Il sera nommé notaire le 19 mai 1808. Le roi de Rome naît en 1811. Waterloo, 18 juin 1815 emporte les dernières illusions de Guezno qui devient taciturne. Louis XVIII arrive au pouvoir; c'est la Restauration. Le 30 novembre 1815, Guezno est suspendu de ses fonctions de receveur des douanes et condamné à l'exil en 1816 (notification du 20 janvier). Cette mesure inique jette la consternation à Audierne, Pont-Croix, Douarnenez et Quimper. Motif: Régicide

Le 29 décembre 1815, Pierre-Henri Porlodec-Lanverzin, capitaine d'un navire marchand, époux de Josèphe-Marie-Charlotte Delécluze de Villeson et beau-frère de François-Marie Delécluze est nommé maire d'Audierne en remplacement de Joseph Guezno.

Mathieu, le conventionnel qui aimait l'histoire, prend soin de cacher les documents qu'il possède pour témoigner à la postérité, avant de prendre le chemin de l'exil dans l'île de Jersey le 17 février 1816. Mais l'Angleterre n'est pas hospitalière pour ses anciens ennemis, même vaincus. Guezno doit chercher une autre terre d'asile: la belgique, à Alost, en Flandre orientale , à mi-chemin entre Gand et Bruxelles. Le climat froid et humide ne lui convient pas; Les interventons pour obtenir l'amnistie se succèdent, sans résultat, malgré les éloges de toute nature. Exemple:

"Guezno est le père des malheureux de la petite ville d'Audierne qui pleurent son absence en larmes de sang".

Malade, Guezno doit attendre la révolution de 1830 pour rentrer à Audierne, à l'invitation de la municipalité [(maire: Penguilly-Merle depuis 1826)- Pour les amateurs de dates rappelons que 1830 est aussi l'année du débarquement des français en Algérie. On connaît la suite ]. La date de son départ de Bruxelles n'est pas connue, mais il arrive à Audierne au début de l'hiver 1830-1831. La population de la ville est allée en totalité l'accueillir sur la route, comme elle était allée, en larmes, l'accompagner lors de son départ.

Guezno a presque perdu la vue; il a aussi perdu son patrimoine.

On le retrouve bientôt au conseil municipal où il a été nommé le 12 février 1831. Il se consacre alors à l'instruction du peuple.

Il meurt le 6 juillet 1839, totalement aveugle, à son domicile de la rue du Château. (Je parlerai ultérieurement des épidémies, mais je signale déjà que le choléra avait sévi à Audierne en 1834-1835 causant 2 à 3 décès par jour );

Sa tombe (voir photo ci dessous) se trouve à l'angle sud-ouest du cimetière d'Audierne (St Joseph), dans un enclos où il voisine avec le premier maire de la ville: Dumanoir, près de la chapelle qui sert de tombeau à Le Duff de Mesonan , déjà cité. A proximité on trouve les tombes des grands noms de l'histoire locale: Fenoux, Delécluze etc...

Monument de granit, dalle de marbre noir, et l'inscription:

Hic jacet

Guezno Mathieu Claude

Né à Audierne le 17 février 1763

Y décédé lé 6 juillet 1839

Représentant du peuple

Membre de la convention nationale

Nommé député aux Cinq-Cents

par le collège électoral de France

Qu'il repose en paix

 

Cette inscription a été retrouvée dans les livres, car elle est invisible sur la tombe qui a subi comme je l'ai déjà dit, les outrages du temps. (On pouvait encore la lire il y a 20 ans). Ce personnage fascinant, bienfaiteur d'Audierne est délaissé par les responsables contemporains. Le citoyen Guezno a été victime de la Restauration, son tombeau est victime de non-restauration et de déculturation. Le patrimoine en se limite pas à des lavoirs de l'histoire récente, fussent-ils en béton. Les grands hommes de l'histoire méritent la reconnaissance et encore plus l'information des jeunes générations. Un poète italien a dit:

"Le souvenir est poésie et la poésie n'est autre qu'un souvenir" Giovanni Pascoli.

Et pour en finir avec les cimetières, on peut encore dire que le monument qui recouvre les restes de la fosse commune dans laquelle reposent des Audiernais moins illustres, à l'angle nord-ouest n'est pas mieux loti. Les propriétaires des tombes voisines ont obtenu que des travaux soient entrepris sur l'entourage éventré qui apparemment ne dérangeait personne. Un petit effort supplémentaire ne serait pas inutile

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La croix situe l'emplacement de la tombe du premier maire d'Audierne Monsieur Dumanoir

Le tombeau de Guezno

 

Pardonnez tout, n'oubliez rien (Victor Hugo)

 

fin d'article-

à suivre Ma Bro suite 4

 

 

 

 

 

 

 

 

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